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Découvrez Romeo, le grand frère du robot Nao

This entry was posted in Actualités robotiques on by Vanessa Mazzari.

1,40 mètre, 36kg, capable de reconnaître les visages, de marcher et de saisir des objets, voici Romeo, le cousin du Robot Nao !

Dévoilé en exclusivité mondiale lors du salon Innorobo 2014 , auquel participe Génération Robots depuis 2011, le robot Romeo n’est pour l’instant qu’un prototype de recherche .

Le projet Romeo

Le projet Romeo, démarré en 2009, avait pour objectif la création d’une plateforme de recherche sur laquelle il était possible de tester des usages d’assistance qui pourront être intégrés sur de futurs robots compagnons, spécialisés dans l’aide aux personnes âgées et handicapées .

Il s’agit d’un projet d’envergure et Aldebaran travaille en coordination avec plus d’une douzaine de partenaires académiques et industriels , parmi lesquels nous pouvons citer l’ INRIA (Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique), l’ ISIR (Institut des Systèmes Intelligents et de Robotique) ou le CNRS – LAAS .

Pour l’instant, quatre laboratoires européens ont fait l’acquisition de robots Romeo et cela n’est certainement qu’un début.

En effet, les plus de 65 ans représenteront 17% de la population en 2060, et le marché de la robotique de service a été estimé à 100 milliards d’euros pour 2025 par la Commission Européenne.
L’assistance aux personnes âgées est donc l’un des grands enjeux auquel la robotique devra faire face ces prochaines années.

L’équipe d’Aldebaran, qui a conçu les robots humanoïdes programmables NAO et Pepper est donc en train de préparer Romeo à devenir le parfait robot compagnon, notamment auprès des personnes à autonomie réduite (personnes âgées ou handicapées).

De quoi sera capable Romeo?

Romeo pourrait être vu comme la continuité du robot Nao , déjà capable de se déplacer de manière autonome en conditions réelles, d’interagir avec son environnement et de communiquer avec les humains.

Etant plus haut que les robots Pepper et Nao, Romeo a réellement été pensé dans une optique d’aide à la vie quotidienne, et pourra à plus long terme effectuer des actions telles qu’ ouvrir une porte ou attraper des objets sur une table .

Doté de deux caméras au niveau des sourcils lui permettant de mesurer les distances, Romeo est équipé de quatre ordinateurs qui gèrent sa vision, son audition, ses mouvements et son intelligence artificielle, Romeo intègre une quantité d’innovations nécessaires à son futur rôle d’assistant.

Le robot Romeo devra en effet être capable d’endosser plusieurs casquettes auprès des personnes qu’il aidera.

Son rôle premier sera d’a ider dans les tâches de la vie quotidienne , comme noter et se rappeler des rendez-vous ou des médicaments à prendre, faire la liste de course ou retrouver des lunettes égarées. Idéalement il devra aussi pouvoir d étecter si la personne fait une chute, et l’aider à se relever ou appeler les secours si besoin .

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Romeo aura également un vrai rôle de compagnon et sera amené à faire la conversation, à proposer des jeux d’esprit, et à jouer .

Mais cela va encore plus loin :
Le robot pourra tout à fait a méliorer la vie sociale des résidents des maisons de retraite , d’après Rodolphe Gelin, Directeur de la Recherche chez Aldebaran.

«En comparant les informations que lui donnent différentes personnes âgées dans une maison de retraite, sur un film ou sur une émission de télévision par exemple, Roméo peut les encourager à se rencontrer.»

Pourquoi Romeo plutôt qu’un autre robot humanoïde ?

Ce qui fera réellement la différence, ce sera sa capacité d’apprentissage , une fonction sur laquelle Aldebaran consacre une bonne partie de ses recherches. Un de leur projet est d’ailleurs d’apprendre à Romeo à cuisiner des crêpes , en suivant une recette qu’il aura téléchargé sur internet !
Ayant « appris à apprendre », Romeo sera ainsi capable de faire preuve d’initiative et de s’adapter en fonction des habitudes et des goûts de son propriétaire.

« Romeo pourra tenir compagnie à la personne, surveiller son état, lui rappeler ses rendez-vous ou de prendre ses médicaments. Mais l’objectif est qu’il réussisse à apprendre ses habitudes pour anticiper ses besoins. Et lui proposer, par exemple, ses lunettes quand il verra s’installer devant le poste de télé.»